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Cornillon Sur L' Oule

Le site du village de Cornillon sur l' Oule : 

Surplombant la vallée de l' Oule, Cornillon sur l' Oule est construit en contrebas des ruines de son ancien château fort datant du 13 ème siècle. Le village, typique de la Drôme provençale, compte 2 lavoirs, deux fontaines et une église restaurée

Cornillon-sur-l'Oule est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. D' une superficie de 1455 hectare, le village est peuplé aujourd'hui' hui de 70 habitants permanents.

Le village est situé à 33 km au nord-est de Nyons. Les communes les plus proches sont CornillacLa Motte-Chalancon et Rémuzat. La commune est arrosée par l'Oule, ainsi que par l'un de ses affluents, le torrent l'Arnayon.

Elle est accessible par la route départementale RD 61, entre Rémuzat, au sud, et La Motte-Chalancon, au nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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HISTOIRE DU VILLAGE

Castrum de Cornillon, 1251 (Cartulaire de l'Île-Barbe) - Castrum de Cornillionis, 1252 (ibid.) - Castrum de Curnillione, 1268 (Inventaire des Dauphins, 238) - Curnillon, 1269 (ibid., 218) - Cornilhone, 1276 (Archives de Colonzelle) - Castrum Curnillionis in valle Olle, 1302 (Cartulaire des Dauphins, 220) - Castrum Cornilionis vallis Olle, 1302 (ibid., 321).

Avant 1790, Cornillon était une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, sénéchaussée, viguerie et recette de Sistéron. Cette communauté qui, annexée à la Provence en 1261, fut ensuite comprise parmi les terres adjacentes, jusqu'à la création de la sénéchaussée de Sisteron en 1635, formait une paroisse du diocèse de Gap. Son église, longtemps dédiée à saint Martin, - Ecclesia Sancti Martin de Cornelio, 1135 (Cartulaire de Saint-Victor, 844) - Ecclesia Sancti Martini de Cornillon, 1169 (ibid., 848) - Ecclesia de Cornilione, 1180 (ibid., 870) - Ecclesia de Cornillione, 1183 (Masures de l'Île-Barbe, 116) et ensuite à saint Michel, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Bénoît - Prioratus de Cornillone et de Cornilhaco, 1516 (Pouillé de Gap), qui, dépendant premièrement de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille et, dès 1183, de celle de l'Île-Barbe, était en dernier lieu un bénéfice de nomination royale, dont le titulaire avait droit aux dîmes des paroisses de Cornillon et de Cornillac.

Au point de vue féodal, Cornillon était une terre du fief des barons de Mévouillon et de l'arrière-fief des abbés de l'Île-Barbe, sur laquelle les comtes de Provence acquirent en 1261 des droits de suzeraineté, et qui, possédée en 1268 par les Isoard de Chalancon, ensuite par les Rosans, vers 1270 par les Alleman et en 1310 par les Plaisians, fut acquise en 1321 par les Dauphins. Ces derniers furent remplacés par les Baux, à qui la reine Jeanne inféoda Cornillon et les autres terres de la vallée de l'Oulle; et les d'Agout, héritiers des Baux vers 1348, eurent pour successeurs les Mévouillon de Barret qui s'éteignirent chez les Grolée-Bressieu. Acquise enfin, vers 1611, par les La Tour-Gouvernet, cette terre passa ensuite aux Faure-Chypre, qui la vendirent en 1277 aux Sibeut de Saint-Ferréol, ses derniers seigneurs.

La population de Cornillon, qui était de 220 âmes en 1709, s'élevait à 278 âmes en 1799.

Source : Bibliothèque_nationale_de_France

Héraldique

D’or, à trois corneilles de sable,becquées et membrées de gueules,disposées en 2 et 1

L' EGLISE DE CORNILLON

L’église paroissiale Saint-Michel de Cornillon-sur-l’Oule, élevée au XIIe s., était celle d’un ancien prieuré bénédictin placé, en 1010, sous la dépendance de l’abbaye Saint-Victor de Marseille. En 1183, une bulle du pape Lucius III rattache le prieuré au monastère de l’Ile Barbe près de Lyon. Il est alors connu sous le vocable de Saint-Martin. C’est au XVIIIe s. qu’il prend celui de Saint-Michel-et-Notre-Dame. En 1261, les religieux de l’Ile Barbe mettent leur abbaye et ses dépendances sous la protection de Charles d’Anjou, roi de Sicile et comte de Provence. Le prieuré est sécularisé par la suite. L’église relève du diocèse de Gap puis de celui de Valence.

L’église Saint-Michel, située au centre du village, se compose d’une courte nef (15,99 m de long sur 3,83 m de large) de trois travées en plein cintre sans doubleaux terminée par une abside semi-circulaire en cul-de-four. La nef est séparée du chœur par un arc triomphal simplement mouluré. L’édifice est éclairé, du côté sud, par trois étroites fenêtres fortement ébrasées à l’intérieur comme à l’extérieur. Un clocher-peigne s’élève sur le côté sud du chevet et une sacristie est venue se greffer dans l’angle nord-est de l’église. L’entrée de l’édifice se fait par une porte précédée d’un porche située sur la première travée sud ; la façade ouest est simplement percée d’un oculus dans sa partie supérieure. Des stèles romaines ont été encastrées dans les murs extérieurs. Les maçonneries de l’édifice sont composées de pierres irrégulières

apparentes ; seuls les murs extérieurs du chevet et de la sacristie sont actuellement enduits. L’intérieur de l’édifice ne présente aucun décor.

L’église souffre de remontées d’humidité et les couvertures en tuiles canal, refaites il y a une vingtaine d’années, ont besoin d’être reprises. Les travaux extérieurs concernent, d’une part la révision de la couverture, dont les tuiles doivent être refixées et les chêneaux percés ou mal placés refaits et, d’autre part la restauration des encadrements et des menuiseries des trois baies sud. Ces travaux comprennent également le rejointoiement des maçonneries de la sacristie après éradication du lierre qui la recouvre. À l’intérieur, les restaurations portent sur la rénovation des enduits du chœur et de la nef dégradés par l’humidité, en particulier en partie basse. Ils doivent être purgés et repris. À l’issue de ce chantier, un badigeon de chaux coloré de deux tons différents, l’un pour le soubassement, l’autre pour les murs et la voûte,  doit être appliqué. Le sol en ciment brut recevra des carreaux de terre cuite. Enfin, la sacristie, très vétuste, doit être rénovée.

La Sauvegarde de l’Art français a subventionné, en 2003, ces travaux effectués par la commune, à hauteur de 4 000 €.

J. M.

 

Bibliographie :

Dom L.H. Cottineau, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, t. I, Mâcon, 1936, col. 879-880

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LE CHATEAU DE CORNILLON

 

Avertissement : Le château de Cornillon se situe sur une parcelle privée, nous déconseillons donc de vous rendre sur le site. 


Dans la seconde moitié du XIIIe et au début du XIVe siècle, les seigneurs de Mévouillon et de Montauban, endettés, cèdent progressivement la mouvance, puis la pleine propriété de leurs castra à leurs voisins, les seigneurs du Dauphiné, de Provence et du Comtat. Le partage des Baronnies entraîne quelques tensions et batailles, qui tournent à l’avantage du Dauphin et du comte de Provence. Le premier se contente de restaurer les vieilles forteresses, mais le second se lance dans d’importantes reconstructions, notamment dans les enclaves de Mison et de Cornillon-sur-l’Oule.


Le château de Cornillon-sur-l’Oule a été bâti vraisemblablement entre 1242 et 1268. Il s’agit d’un château de hauteur, de plan grossièrement triangulaire, cantonné de deux tours demies rondes et d’une tour carrée. Le plan régulier et les vastes bâtiments alignés le long des courtines trahissent une tradition castrale étrangère, capétienne ou angevine. L’accès se fait au sud via des rampes commandées par les courtines, ou au nord par une poterne ouverte sous le feu d’une archère. Les tours comportent un rez-de-chaussée aveugle et voûté ; les deux tours demi-rondes, au nord, sont ouvertes à la gorge et dotées de deux étages équipés d’archères ou de bouches à feu. La tour nord-est a en outre abrité le chœur de la chapelle castrale.

La château de Cornillon-sur-l'Oule est un des témoignages les plus impressionnants du pouvoir comtal provençal qui contrôlait, entre le XIIIe et le XVe siècle, un ensemble de seigneuries dans la vallée de l'Oule, appelé la "claverie de l'Oule". 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'enceinte du château épouse le sommet d'une montagne qui culmine à 739 mètres d'altitude. Les dimensions des côtés de son enceinte triangulaire sont de 44, 30 et 51 mètres. Aux angles nord-ouest et nord-est, ont été construites deux tours circulaires. L'accès principal se faisait par le sud, mais une poterne existait dans le mur nord. A l'intérieur de l'enceinte, on retrouve les vestiges de trois corps de bâtiments, comme le montrent en élévation de nombreux trous de poteaux et, au sol, des restes de murs en élévation (salle, chapelle). Au centre de la cour intérieure se trouvait une citerne creusée dans le rocher et voûtée. A l'est et en contrebas du château s'étageait le village médiéval de Cornillon, dont seul une portion du mur d'enceinte nord qui rejoint celui du château est encore visible. La chapelle castrale est citée à la fin du XIIe siècle comme une dépendance de l'abbaye de Sainte-Barbe (Lyon), alors que le château n'est explicitement mentionné qu'en 1268. Il intégre le domaine comtal en 1305 et sert ensuite de siège de garnison et de chatellenie. Au XVIe siècle, il sert aux troupes protestantes. Au contraire d'autres forteresses royales de la région, comme Mérindol ou Mévouillon, il n'est pas démantelé au XVIIe siècle. Ses vestiges sont généralement datés du XIIIe et XIVe siècle, avec des phases de restauration au XVIe siècle.

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